Le vin des enfers, c’est ainsi qu’on pourrait nommer ce breuvage de San José, vin rouge directement issu des terres brulantes de la côte Ouest des États-Unis.
Concept d’une bouteille sur mesure qui accueille l’ensemble des stigmates de l’enfer. Ici sur le verre, l’étiquette et la coiffe, les ténèbres règnent en maitre.
Derrière une esthétique globale volontairement clinquante et ostentatoire, l’étiquette aux pourtours comme faussement déchirés en violentés nous plonge directement dans la scène principale où le sujet de la création est la porte des enfers. Ici, se conjugue dans un décor antique, un ensemble des saynètes de violence illustrées par des corps torturés, courbés, décharnés et entrelacés, et par des artefacts propres au registre de la torture tel que de lourdes chaines métalliques.
Le consommateur est plongé dans les Tartares, analogie des profondeurs dans lesquelles les racines des vignes s’enfoncent parfois à plusieurs mettre de profondeur dans la terre.
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L’ensemble du traitement en bichromie, rouge et noir est ici un moyen d’intensifier, visuellement et sensoriellement l’évocation des enfers et de la violence innocente inhérent à ce lieu.
Au milieu de ce KO émerge un ensemble d’écriture et de signes graphiques. Dans les interstices du décor sombre, comme en opposition, le lettrage imposant TARTARUS inscrit en pointe de diamant et finition or clair ressort très légèrement en volume et viens créer un équilibre entre clair et obscur.
Pour habiller et renforcer la création en détail et niveau de gamme du produit, un tampon entièrement doré laisse apparaitre de nouveaux signes mystiques et graphiques propres aux enfers.
Le calice à tête de mort devient le monogramme de la marque et un accompagnement fort de la typographie que nous déclinons désormais sur l’ensemble des pièces imprimées. Une manière de signer de son empreinte funeste l’ensemble des futurs consommateurs qui se risqueraient à tremper leurs lèvres dans ce breuvage ténébreux.